1.11.03
Irak: le vrai point de vue impérialiste
A ceux qui régurgitent sans peine les clichés sur les raisons de l'intervention internationale en Irak (le pétrole, l'impérialisme américain, piller le patrimoine des Irakiens...), je suis heureux de pouvoir présenter ce qui est la vraie thèse impérialiste: elle est développée dans ce commentaire du 31 octobre publié par le Cato Institute, un important think tank libertarien aux Etats-Unis.
Le titre est explicite: Comment sortir d'Irak, laisser tomber les néo-conservateurs et assurer la réélection (de Bush).
L'auteur, Leon T. Hadar, ridiculise le dessein de remplacer Saddam par un gouvernement démocratique: l'Irak et les pays arabes y seraient inaptes, tout juste au niveau de l'Italie du 19e siècle. Et de toute façon ce ne serait pas dans l'intérêt de l'Amérique, car seul un extrémiste chiite l'emporterait. Pour lui, l'intérêt de l'Amérique est exclusivement: un régime qui ne s'allie pas aux terroristes, et qui renonce à tout tentative de développer des armes de destruction massive.
Sa solution: soit un pouvoir autoritaire fort à Bagdad, soit une partition du pays, avec un protectorat américano-turc sur la partie kurde, une présence militaire arabo-européenne en pays sunnite et une autorité mandatée par les Nations Unies sur l'Irak chiite (sur le modèle de l'ex-Yougoslavie).
De quoi faire plaisir à tout le monde: on rapatrie les boys et on donne du pouvoir à l'ONU, voire à la France...
Une vision cynique (mais franche, sans l'hypocrisie à la de Villepin) qui a au moins le mérite, par comparaison, de montrer comment Bush, élu isolationniste et unilatéraliste, s'est transformé après le 11 septembre 2001 en internationaliste multilatéraliste, comprenant que le terrorisme a comme adversaire la démocratie, qui est aussi son antidote; c'est pourquoi je désespère des réticences à gauche à l'égard de l'Irak...
Le titre est explicite: Comment sortir d'Irak, laisser tomber les néo-conservateurs et assurer la réélection (de Bush).
L'auteur, Leon T. Hadar, ridiculise le dessein de remplacer Saddam par un gouvernement démocratique: l'Irak et les pays arabes y seraient inaptes, tout juste au niveau de l'Italie du 19e siècle. Et de toute façon ce ne serait pas dans l'intérêt de l'Amérique, car seul un extrémiste chiite l'emporterait. Pour lui, l'intérêt de l'Amérique est exclusivement: un régime qui ne s'allie pas aux terroristes, et qui renonce à tout tentative de développer des armes de destruction massive.
Sa solution: soit un pouvoir autoritaire fort à Bagdad, soit une partition du pays, avec un protectorat américano-turc sur la partie kurde, une présence militaire arabo-européenne en pays sunnite et une autorité mandatée par les Nations Unies sur l'Irak chiite (sur le modèle de l'ex-Yougoslavie).
De quoi faire plaisir à tout le monde: on rapatrie les boys et on donne du pouvoir à l'ONU, voire à la France...
Une vision cynique (mais franche, sans l'hypocrisie à la de Villepin) qui a au moins le mérite, par comparaison, de montrer comment Bush, élu isolationniste et unilatéraliste, s'est transformé après le 11 septembre 2001 en internationaliste multilatéraliste, comprenant que le terrorisme a comme adversaire la démocratie, qui est aussi son antidote; c'est pourquoi je désespère des réticences à gauche à l'égard de l'Irak...