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10.11.03

Lâchez les lui...

J'en ai eu la confirmation aujourd'hui: j'avais deviné tout juste les dessous de l'affaire concernant le prince Charles et un de ses anciens serviteurs dont les médias britanniques [pardon: d'Angleterre et du Pays de Galles, de sorte qu'en Ecosse c'est déjà sorti] ont, par décision de justice, interdiction de parler. Car tous les détails étaient en accès gratuit aujourd'hui sur le site du Temps (oui, le principal quotidien suisse de langue française, qui n'a pas encore eu le loisir d'informer ses lecteurs du discours fondamental du président Bush, jeudi passé), car il ne s'estime pas lié par cette injonction quand bien même l'article est signé de son correspondant à Londres...

Comment j'avais deviné? Je suis affligé d'un esprit qui retient, bien involontairement, les détails croustillants, et qui fait les connexions entre des anecdotes qui ne sont pas directement liées mais concernent les mêmes personnes. Et si la presse britannique ne peut pas révéler l'affaire complète, elle ne se prive pas d'alimenter le puzzle (même le conservateur et royaliste Daily Telegraph -- car non, je ne lis pas le News of the World dont j'ai vu hier, au supermarché, que la manchette était barrée d'un titre énorme: "Charles est-il bisexuel?").

Les gays, longtemps minorité opprimée, sont portés à se réconforter en se prévalant de listes, parfois fortement exagérées, de personnalités partageant la même caractéristique (moi qui présente de surcroît une malformation congénitale rare, j'ai pu observer le même phénomène dans un groupe de discussion y relatif: nous avons été informés avec une certaine fierté satisfaite que Toutankhamon lui-même en était...). Mais jusqu'à maintenant, le gay de service dans la famille royale était traditionnellement Edward, sur Charles ne circulaient que des histoires de jeunesse comme en connaissent apparemment tous les Britanniques qui passent leur scolarité en internat. Et la famille royale en a vu d'autres, d'Andrew à qui on prête un père qui n'est pas le prince Philip à ce dernier réputé avoir fait assassiner Diana et Dodi...

Evidemment, je ne vois pas ce qu'une éventuelle homosexualité de Charles pourrait avoir de péjoratif! Mais s'il y a quelqu'un pour qui le soupçon comble au ridicule, c'est bien Charles, qui me paraît avoir déjà payé chèrement le droit d'afficher son hétérosexualité -- avec Camilla. Et rappelons à ceux qui ont oublié le "Camillagate" (l'affaire des transcriptions de conversations sur téléphone portable attribuées aux deux amants) qu'il rêvait d'être son Tampax...

Intox que tout cela, pour mieux le couvrir? J'entends déjà les adeptes de la théorie du complot. Allons donc! Si Charles était gay ou bi, il serait toujours avec Diana: elle aurait adoré, c'est si cool.



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