8.11.03
Sur Bush
Même mon co-blogger, Guillaume Barry, s'inquiète:
"Ton enthousiasme pour le discours de Bush (qui semble largement inspiré par les néocons - et ce n'est pas une critique) ne sera-t-il pas tempéré par sa semaine de protection du mariage?
J'admire ta capacité à ne pas avoir d'états d'âme au nom de l'intérêt supérieur (liberté et démocratie). Théoriquement, c'est bien sûr aussi l'attitude que je prône. Mais je ne peux m'empêcher de me rappeler une discussion avec une camarade de mon âge gay friendly mais d'abord sinophile qui estimait qu'en Chine, l'intérêt supérieur de tout un peuple passait par une morale collective et non plus individualiste, et que les homos devraient en prendre leur parti..."
Ma défense: c'est quand même uniquement sur sa réponse au 11 septembre 2001 que j'approuve Bush! Pas sur sa politique économique, pas sur sa politique sociale, pas sur sa politique environnementale, pas sur le mariage ou l'avortement... Il me semble que c'est aussi ce que je sous-entends en déplorant la nullité des Démocrates (et en me référant à deux reprises à Clinton).
Bush est aujourd'hui la seule garantie d'une bonne politique étrangère américaine; à l'inverse, sur les autres dossiers sensibles, il ne me paraît pas en mesure de faire tant de mal (pas autant en tout cas que les Démocrates en feraient à sa politique étrangère): par exemple, l'amendement constitutionnel sur le mariage n'a aucune chance, politiquement, quelle que soit l'émotion qu'il suscite légitimement. Mais surtout, on reste dans un contexte démocratique, alors que l'argument "chinois" consiste à justifier la dictature au nom d'un hypothétique bénéfice supérieur, ce que j'espère ne jamais faire.
Johann Hari a une chronique roborative à ce sujet: The war is just but Bush is awful (quand bien même sa critique me semble excessive sur certains points...).
"Ton enthousiasme pour le discours de Bush (qui semble largement inspiré par les néocons - et ce n'est pas une critique) ne sera-t-il pas tempéré par sa semaine de protection du mariage?
J'admire ta capacité à ne pas avoir d'états d'âme au nom de l'intérêt supérieur (liberté et démocratie). Théoriquement, c'est bien sûr aussi l'attitude que je prône. Mais je ne peux m'empêcher de me rappeler une discussion avec une camarade de mon âge gay friendly mais d'abord sinophile qui estimait qu'en Chine, l'intérêt supérieur de tout un peuple passait par une morale collective et non plus individualiste, et que les homos devraient en prendre leur parti..."
Ma défense: c'est quand même uniquement sur sa réponse au 11 septembre 2001 que j'approuve Bush! Pas sur sa politique économique, pas sur sa politique sociale, pas sur sa politique environnementale, pas sur le mariage ou l'avortement... Il me semble que c'est aussi ce que je sous-entends en déplorant la nullité des Démocrates (et en me référant à deux reprises à Clinton).
Bush est aujourd'hui la seule garantie d'une bonne politique étrangère américaine; à l'inverse, sur les autres dossiers sensibles, il ne me paraît pas en mesure de faire tant de mal (pas autant en tout cas que les Démocrates en feraient à sa politique étrangère): par exemple, l'amendement constitutionnel sur le mariage n'a aucune chance, politiquement, quelle que soit l'émotion qu'il suscite légitimement. Mais surtout, on reste dans un contexte démocratique, alors que l'argument "chinois" consiste à justifier la dictature au nom d'un hypothétique bénéfice supérieur, ce que j'espère ne jamais faire.
Johann Hari a une chronique roborative à ce sujet: The war is just but Bush is awful (quand bien même sa critique me semble excessive sur certains points...).