21.12.03
Libye: justesse d'une stratégie
Ceux qui croyaient que la prolifération d'armes de destruction massive dans des Etats qui (contrairement à Israël, mais c'est évidemment une distinction trop subtile) ont rompu avec la communauté internationale et sont prêts à s'allier avec tous les terrorismes n'était qu'une invention de Bush et Blair pour jouer aux cow-boys ont dû être surpris de l'annonce du colonel Kadhafi: aveu dûment documenté suivi d'actes de contrition tangibles. Voir en anglais la déclaration de la Libye, celle de Tony Blair et celle de George Bush.
On ne peut que rester pantois devant certains commentaires. Dans une référence à peine voilée à l'intervention en Irak, le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, déclare: "Cela prouve à l'évidence que la diplomatie peut l'emporter en matière de prolifération des armes nucléaires, biologiques et chimiques".
Depuis quand la diplomatie peut-elle exister sans s'appuyer sur la menace du recours à la force (et cette menace être crédible sans qu'elle soit réellement susceptible d'être mise en oeuvre)? Si la France, l'Allemagne, la Russie, la Chine et Solana l'avaient emporté, la belle résolution 1441 adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité serait restée lettre morte (et Saddam serait toujours président). Croient-ils réellement qu'il n'y a pas pas un lien de cause à effet si c'est en mars 2003 que Kadhafi a entamé ses démarches avec les diplomaties britannique et américaine (et elles seules)?
Comme l'a fort bien dit le président Bush: "Notre accord avec la Libye a abouti par la diplomatie discrète, mais il est le résultat de politiques et de principes annoncés à tous".
Kadhafi y gagne certes une consolidation de son pouvoir, qui est à n'en pas douter au détriment de son peuple. Mais il faut espérer que l'ouverture du pays qu'il engage, si elle est évidemment différente de la thérapie de choc pour sortir du totalitarisme que connaît l'Irak, produira aussi, à terme, des effets intérieurs. En Arabie saoudite, ce sont des élections locales qui s'annoncent...
On ne peut que rester pantois devant certains commentaires. Dans une référence à peine voilée à l'intervention en Irak, le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, déclare: "Cela prouve à l'évidence que la diplomatie peut l'emporter en matière de prolifération des armes nucléaires, biologiques et chimiques".
Depuis quand la diplomatie peut-elle exister sans s'appuyer sur la menace du recours à la force (et cette menace être crédible sans qu'elle soit réellement susceptible d'être mise en oeuvre)? Si la France, l'Allemagne, la Russie, la Chine et Solana l'avaient emporté, la belle résolution 1441 adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité serait restée lettre morte (et Saddam serait toujours président). Croient-ils réellement qu'il n'y a pas pas un lien de cause à effet si c'est en mars 2003 que Kadhafi a entamé ses démarches avec les diplomaties britannique et américaine (et elles seules)?
Comme l'a fort bien dit le président Bush: "Notre accord avec la Libye a abouti par la diplomatie discrète, mais il est le résultat de politiques et de principes annoncés à tous".
Kadhafi y gagne certes une consolidation de son pouvoir, qui est à n'en pas douter au détriment de son peuple. Mais il faut espérer que l'ouverture du pays qu'il engage, si elle est évidemment différente de la thérapie de choc pour sortir du totalitarisme que connaît l'Irak, produira aussi, à terme, des effets intérieurs. En Arabie saoudite, ce sont des élections locales qui s'annoncent...