11.12.03
Politique fiction
Il y a eu des petites manifs spontanées, hier, dans quelques villes de Suisse pour protester contre la composition du nouveau Conseil fédéral (en particulier l'éviction de deux femmes). Et les commentaires vont bon train sur ce gouvernement masculin, âgé et très orienté à droite:
- 2 socialistes: Moritz Leuenberger (ZH) et Micheline Calmy-Rey (GE); ironiquement, la droite ne leur a pas mesuré ses voix...
- 2 Schweizerische Volkspartei (en français, par anti-phrase, l'Union démocratique du centre): Samuel Schmid (BE), agrarien, et Christoph Blocher (ZH), populiste
- 2 radicaux: Pascal Couchepin (VS), droite intelligente mais sans complexe, et Hans-Rudolf Merz (AR), droite dure
- 1 PDC: Joseph Deiss (FR), pratiquement hermaphrodite politiquement et linguistiquement
Certains auraient voulu non plus un gouvernement de concordance mais une orientation majoritaire sur un programme, rejetant dans une opposition totale soit l'UDC, soit le PS. Le premier scénario a été sérieusement caressé à gauche: il installait un Conseil fédéral progressiste, pro-européen et féminisé (mais bonne chance avec le parlement et le peuple!):
- 2 socialistes: Moritz Leuenberger et Micheline Calmy-Rey
- 2 radicaux: Pascal Couchepin et Christine Beerli (BE)
- 2 PDC: Ruth Metzler (AI) et Joseph Deiss
- 1 Vert: Ruth Genner (ZH)
Le deuxième scénario n'a pas vraiment été précisé, on peut penser qu'il aurait compris:
- 2 UDC: Samuel Schmid et Christoph Blocher
- 2 radicaux: Pascal Couchepin et Hans-Rudolf Merz
- 2 PDC: Ruth Metzler et Joseph Deiss
- 1 libérale: Martine Brunschwig Graf (GE)
Dans la représentation partisane retenue par les Chambres fédérales hier, on aurait pu espérer une composition différente:
- 2 socialistes: Moritz Leuenberger et Micheline Calmy-Rey
- 2 UDC: Samuel Schmid et Christoph Blocher
- 2 radicaux: Pascal Couchepin et Christine Beerli
- 1 PDC: Ruth Meztler
Mais ce sont aussi des calculs pas toujours francs qui ont conduit des PDC, des socialistes et bien sûr l'extrême gauche à préférer la politique du pire en faisant élire Merz plutôt que Beerli, et ce sont les PDC qui ont sacrifié Metzler à Deiss...
Personnellement, j'aurais vu quelque chose de légèrement différent:
- 2 socialistes: Moritz Leunberger et Micheline Calmy-Rey
- 2 UDC: Samuel Schmid et Christoph Blocher
- 2 PDC: Ruth Metzler et Joseph Deiss
- 1 radical: Pacal Couchepin
Ruth Metzler étant appelée à la présidence du Conseil fédéral, on aurait pu imaginer qu'elle démissionne à la fin de l'année prochaine et que son siège soit alors repourvu par un ou une radical-e. Manifestement, ma croyance dans les égards dus aux magistrats sortants relève d'une époque révolue...
COMPLEMENT DU 14.12.03: Il y a eu une manifestation nationale samedi, pour protester contre la sous-représentation des femmes à l'exécutif. Ce type de préoccupations doit surprendre à l'étranger... Mais cela tient probablement au fait que les droits politiques des femmes ont été chèrement acquis, votations d'hommes après votations d'hommes, et remontent sur le plan fédéral à 1971 seulement! C'est un sujet sur lequel j'ai un point de vue particulièrement tranché: seule la parité intégrale du législatif est acceptable, car il s'agit de représenter la société dans son identité irréductible d'êtres qui sont homme ou femme. Et il ferait alors beau voir que le parlement élise un gouverment composé d'un seul membre sur sept de l'autre sexe.
- 2 socialistes: Moritz Leuenberger (ZH) et Micheline Calmy-Rey (GE); ironiquement, la droite ne leur a pas mesuré ses voix...
- 2 Schweizerische Volkspartei (en français, par anti-phrase, l'Union démocratique du centre): Samuel Schmid (BE), agrarien, et Christoph Blocher (ZH), populiste
- 2 radicaux: Pascal Couchepin (VS), droite intelligente mais sans complexe, et Hans-Rudolf Merz (AR), droite dure
- 1 PDC: Joseph Deiss (FR), pratiquement hermaphrodite politiquement et linguistiquement
Certains auraient voulu non plus un gouvernement de concordance mais une orientation majoritaire sur un programme, rejetant dans une opposition totale soit l'UDC, soit le PS. Le premier scénario a été sérieusement caressé à gauche: il installait un Conseil fédéral progressiste, pro-européen et féminisé (mais bonne chance avec le parlement et le peuple!):
- 2 socialistes: Moritz Leuenberger et Micheline Calmy-Rey
- 2 radicaux: Pascal Couchepin et Christine Beerli (BE)
- 2 PDC: Ruth Metzler (AI) et Joseph Deiss
- 1 Vert: Ruth Genner (ZH)
Le deuxième scénario n'a pas vraiment été précisé, on peut penser qu'il aurait compris:
- 2 UDC: Samuel Schmid et Christoph Blocher
- 2 radicaux: Pascal Couchepin et Hans-Rudolf Merz
- 2 PDC: Ruth Metzler et Joseph Deiss
- 1 libérale: Martine Brunschwig Graf (GE)
Dans la représentation partisane retenue par les Chambres fédérales hier, on aurait pu espérer une composition différente:
- 2 socialistes: Moritz Leuenberger et Micheline Calmy-Rey
- 2 UDC: Samuel Schmid et Christoph Blocher
- 2 radicaux: Pascal Couchepin et Christine Beerli
- 1 PDC: Ruth Meztler
Mais ce sont aussi des calculs pas toujours francs qui ont conduit des PDC, des socialistes et bien sûr l'extrême gauche à préférer la politique du pire en faisant élire Merz plutôt que Beerli, et ce sont les PDC qui ont sacrifié Metzler à Deiss...
Personnellement, j'aurais vu quelque chose de légèrement différent:
- 2 socialistes: Moritz Leunberger et Micheline Calmy-Rey
- 2 UDC: Samuel Schmid et Christoph Blocher
- 2 PDC: Ruth Metzler et Joseph Deiss
- 1 radical: Pacal Couchepin
Ruth Metzler étant appelée à la présidence du Conseil fédéral, on aurait pu imaginer qu'elle démissionne à la fin de l'année prochaine et que son siège soit alors repourvu par un ou une radical-e. Manifestement, ma croyance dans les égards dus aux magistrats sortants relève d'une époque révolue...
COMPLEMENT DU 14.12.03: Il y a eu une manifestation nationale samedi, pour protester contre la sous-représentation des femmes à l'exécutif. Ce type de préoccupations doit surprendre à l'étranger... Mais cela tient probablement au fait que les droits politiques des femmes ont été chèrement acquis, votations d'hommes après votations d'hommes, et remontent sur le plan fédéral à 1971 seulement! C'est un sujet sur lequel j'ai un point de vue particulièrement tranché: seule la parité intégrale du législatif est acceptable, car il s'agit de représenter la société dans son identité irréductible d'êtres qui sont homme ou femme. Et il ferait alors beau voir que le parlement élise un gouverment composé d'un seul membre sur sept de l'autre sexe.