31.5.04
Vote par correspondance
Le 10 juin, il y a une combinaison d'élections locales et européennes en Grande-Bretagne, et trois régions s'apprêtent à expérimenter un dispositif familier à de nombreux Suisses et en tout cas aux Genevois: le vote par correspondance. Les récriminations à l'égard du changement (depuis le désordre postal qui menace la démocratie jusqu'à l'atteinte au rituel sacré de l'urne) sont la copie conforme de celles que nous avons connues à l'époque. J'ai donc le plaisir de casser le suspense et d'annoncer aux Britanniques la fin du film: c'est un bon système qui fait augmenter la perticipation électorale.
Mais des débuts laborieux sont à peu près inévitables et le changement implique aussi de s'adapter pour les partis et les médias: la campagne se déplace, elle doit avoir lieu avant la réception à domicile du matériel de vote, et s'étaler sur la période de renvoi.
A vrai dire, les choses sont encore compliquées ici par l'incroyable centralisation du pays (la moindre commune est soumise aux ukases de Gordon Brown), que Mrs Thatcher avait parachevée et que les travaillistes desserrent prudemment. C'est donc Londres qui a décidé que l'expérience aurait lieu dans trois régions du nord de l'Angleterre; et, illustration d'une conception passablement jacobine de la décentralisation, on n'a pas pris de gants: seul le vote par correspondance est possible!
En Suisse c'est canton par canton (souverains dans l'organisation des modalités électorales) que le changement s'est mis en place -- largement dans l'ignorance mutuelle, d'ailleurs, chacun réinventant la roue. Cela mettra certainement plus de 10 ans pour se généraliser (ce qui n'est même pas certain, et alors?). Et en tout cas le vote à l'urne reste possible comme alternative, simplement le nombre de bureaux de vote et l'horaire sont progressivement réduits...
(Billet composé dans le bus vers l'aéroport sur mon organiseur/téléphone Tréo 600 et envoyé par mail grâce au nouvel outil mis à disposition par Blogger)
Mais des débuts laborieux sont à peu près inévitables et le changement implique aussi de s'adapter pour les partis et les médias: la campagne se déplace, elle doit avoir lieu avant la réception à domicile du matériel de vote, et s'étaler sur la période de renvoi.
A vrai dire, les choses sont encore compliquées ici par l'incroyable centralisation du pays (la moindre commune est soumise aux ukases de Gordon Brown), que Mrs Thatcher avait parachevée et que les travaillistes desserrent prudemment. C'est donc Londres qui a décidé que l'expérience aurait lieu dans trois régions du nord de l'Angleterre; et, illustration d'une conception passablement jacobine de la décentralisation, on n'a pas pris de gants: seul le vote par correspondance est possible!
En Suisse c'est canton par canton (souverains dans l'organisation des modalités électorales) que le changement s'est mis en place -- largement dans l'ignorance mutuelle, d'ailleurs, chacun réinventant la roue. Cela mettra certainement plus de 10 ans pour se généraliser (ce qui n'est même pas certain, et alors?). Et en tout cas le vote à l'urne reste possible comme alternative, simplement le nombre de bureaux de vote et l'horaire sont progressivement réduits...
(Billet composé dans le bus vers l'aéroport sur mon organiseur/téléphone Tréo 600 et envoyé par mail grâce au nouvel outil mis à disposition par Blogger)