3.11.04
Et maintenant sortir du déni de réalité
Est-il prématuré de commenter la réélection du président Bush? Je me souviens qu'il y a 4 ans j'étais allé me coucher, satisfait, après avoir entendu que Gore avait gagné en Floride et était donc élu... Les choses semblent toutefois plus nettes aujourd'hui: si Bush est en tête en Ohio sur les bulletins décomptés, il est franchement pathétique d'espérer que le résultat sur les bulletins provisoires soit non seulement l'inverse, mais dans une proportion telle que cela permette de modifier le résultat général.
J'ai souhaité la réélection de Bush pour une seule raison: je lui fais davantage confiance qu'à Kerry pour poursuivre la contre-offensive engagée dans la guerre déclarée par Al-Quaida contre les valeurs de liberté, qui se déroule sur de multiples terrains parmi lesquels l'Afghanistan et l'Irak: ces deux pays sont aujourd'hui libérés de tyrannies meurtrières, en voie de reconstruction et de développement, pour autant qu'on leur en laisse la chance ce qui implique un soutien résolu, et armé, de la communauté internationale. Je ne crois pas que Kerry l'aurait fait, je n'ignore pas le risque que, finalement, Bush ne cède aux sirènes (réellement) conservatrices, de droite comme de gauche, qui le poussent à replier ses troupes, mais je crois et j'espère qu'il se montrera à la hauteur: il m'a toujours surpris en bien jusqu'ici sur ce dossier! Prochaine étape: les élections irakiennes en janvier, et sans doute la situation en Iran où le pouvoir des mollahs fait face à une révolte intérieure impressionnante (et dont on entend peu parler en dehors des blogs).
Si tant de politiciens, particulièrement en Europe, ont pu s'accrocher à l'espoir qu'ils seraient débarrassés de Bush pour refuser d'agir jusqu'à présent, on peut espérer que le principe de réalité les amènera dorénavant à voir où est leur intérêt, l'intérêt commun de toutes les démocraties. Ca ne se fera certainement pas en un jour, quand je lis l'éditorial du Temps d'hier:
Un voeu et un espoir, donc: qu'après la réélection de Bush l'Europe sorte de l'attentisme et du déni de réalité (la réalité de la menace, la réalité de l'Amérique qui n'est pas la caricature qu'on en fait) dans lesquels une élection de Kerry l'aurait dans un premier temps confortée et fasse maintenant sa part, sur le plan militaire comme aussi sur le plan économique.
Et un autre voeu: que les Démocrates eux aussi sortent du déni. Ils ont toutes les chances de reprendre la Maison-Blanche en 2008 pour autant qu'ils sachent réinventer la synthèse progressiste de la Troisième Voie qu'avait initiée Bill Clinton.
J'ai souhaité la réélection de Bush pour une seule raison: je lui fais davantage confiance qu'à Kerry pour poursuivre la contre-offensive engagée dans la guerre déclarée par Al-Quaida contre les valeurs de liberté, qui se déroule sur de multiples terrains parmi lesquels l'Afghanistan et l'Irak: ces deux pays sont aujourd'hui libérés de tyrannies meurtrières, en voie de reconstruction et de développement, pour autant qu'on leur en laisse la chance ce qui implique un soutien résolu, et armé, de la communauté internationale. Je ne crois pas que Kerry l'aurait fait, je n'ignore pas le risque que, finalement, Bush ne cède aux sirènes (réellement) conservatrices, de droite comme de gauche, qui le poussent à replier ses troupes, mais je crois et j'espère qu'il se montrera à la hauteur: il m'a toujours surpris en bien jusqu'ici sur ce dossier! Prochaine étape: les élections irakiennes en janvier, et sans doute la situation en Iran où le pouvoir des mollahs fait face à une révolte intérieure impressionnante (et dont on entend peu parler en dehors des blogs).
Si tant de politiciens, particulièrement en Europe, ont pu s'accrocher à l'espoir qu'ils seraient débarrassés de Bush pour refuser d'agir jusqu'à présent, on peut espérer que le principe de réalité les amènera dorénavant à voir où est leur intérêt, l'intérêt commun de toutes les démocraties. Ca ne se fera certainement pas en un jour, quand je lis l'éditorial du Temps d'hier:
Nous avons tous été américains le 11 septembre 2001 devant la tragédie des tours effondrées. Nous sommes tous devenus anti-américains après l'invasion de l'Irak et la découverte des mensonges dont George Bush l'a entourée. La suite des opérations n'a fait qu'amplifier le sentiment de désastre. Tous les effets de cette politique, jusqu'à présent, vont en sens inverse du but recherché: le monde n'est pas plus sûr aujourd'hui, la démocratie n'a pas progressé au Moyen-Orient, le crédit des Etats-Unis et des valeurs que cette grande nation prétend incarner s'est affaibli presque partout.Jean-Jacques Roth, qui paraissait la quintessence de la culture, de la raison et de la modération, en vient à présenter comme des évidences le fruit d'un révisionnisme semblable à celui de ces étudiants saoudiens, cités l'autre jour par Le Monde, pour qui il n'y avait pas de Juifs dans les tours du WTC: quelque chose entre une erreur et une divergence d'appréciation sur les renseignements alors disponibles et la menace des armes de destruction massive devient, après-coup, un mensonge de sang-froid (dans le supplément TV du Monde de ce week-end, il était mis strictement sur le même pied que le mensonge, lui réel et d'ailleurs légitime, de Clinton sur Lewinsky!) et il n'y a manifestement pas eu d'élections en Afghanistan...
Un voeu et un espoir, donc: qu'après la réélection de Bush l'Europe sorte de l'attentisme et du déni de réalité (la réalité de la menace, la réalité de l'Amérique qui n'est pas la caricature qu'on en fait) dans lesquels une élection de Kerry l'aurait dans un premier temps confortée et fasse maintenant sa part, sur le plan militaire comme aussi sur le plan économique.
Et un autre voeu: que les Démocrates eux aussi sortent du déni. Ils ont toutes les chances de reprendre la Maison-Blanche en 2008 pour autant qu'ils sachent réinventer la synthèse progressiste de la Troisième Voie qu'avait initiée Bill Clinton.